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Chez Hamosis

Le stygien habite les beaux quartiers aux rues pavées. Une muraille entoure son domaine, une belle villa au toît plat avec une décoration typique de Stygie et de petites habitations en briques de terre cuite pour la domesticité. Hamosis a fait venir du sable et planter des palmiers, le lieu évoque maintenant son pays natal.

Dans la cour s'active Joseph, un jeune homme élégant dont le train de vie paraît bien au-delà de ses moyens. Il est en train de brosser un pousse-pousse luxueux, en prenant bien soin de ne pas salir ses beaux vêtements.

A l'entrée de la maison de Hamosis deux gardes très sérieux, portant chacun un bouclier lourd et une lance stygienne, regardent d'un mauvais œil les nouveaux venus.

Hamosis, dans son bureau dont l'odeur âcre évoque quelque chose à ceux de Dadun, paraît particulièrement inquiet. Les yeux cernés derrière son beau bureau en ivoire, il agite les bras, pleurniche, propose 1000 po dont 200 de suite pour retrouver sa belle Zina. Les seules informations qu'il est possible de tirer de lui est qu'elle a disparu il y a 2 ou 3 jours. Son inquiétude est d'autant plus grande que des disparitions se produisent à Valadelad, plus fréquentes encore que par le passé. Elle était plutôt libre, comme les femmes de Zingara. Dernièrement elle s'était découverte une fibre mystique et se rendait régulièrement dans le quartier des temples. Il n'en sait pas plus, insiste pour que les enquêteurs parlent avec Joseph, le porteur, et Hélène, la dame de compagnie de Zina.

Joseph est un beau jeune homme à la carrure frêle, aux gestes gracieux, portant une boucle d'oreille à gauche comme les mauvais fils des bonnes familles. Ses vêtements paraissent bien plus luxueux que ce que l'on attend chez un domestique, on voit qu'il prend soin de lui. Son interrogatoire est conduit rapidement et efficacement par Ergen, qui lui propose de couper au moins ses oreilles s'il ne répond pas correctement et rapidement. On apprend ainsi qu'il n'est probablement pas l'amant de la belle shémite, qu'elle allait parfois à un embarcadère pour rencontrer un valet borgne et souvent dans un temple,temple. nonPas pasun des temples de la rue principale, mais d'uneun desautre, petitesun de ceux qui pullulent dans les rues boueuses qui en partent. Daruk et lui ont une brève étreinte pour relâcher toute cette pression, et Daruk range à nouveau la pierre mystérieuse.

La chambre de Zina sent bon la lavande de Zingara et le parquet ciré. Tout est blanc, propre, reposant. Une large fenêtre ouvre sur le jardin intérieur de la villa, du sable avecet un palmier. De sa coiffeuse on tire son journal intime. Il décrit la rencontre avec un dieu mystérieux dans le temple, l'orgueil de porter une robe pourpre et d'être choisie pour être une des épouse du dieu, un voyage dans un lieu inconnu, Sippar, où le prêtre Jean lui a révélé son destin : devenir la mère de ce dieu. Dans le journal une petite feuille est glissée, signée de Jean.

Zina,

Tu trouveras le guerrier au trône de fer, une auberge dont il est l'un des propriétaires. Sa nudité est telle que décrite dans le livre du retour qui vient du futur. Plusieurs dizaines de témoignages concordent. D'après la rumeur, il explique à qui veut l'entendre qu'il s'est réveillé un jour avec cette étrange circoncision. Encore un prodige du seigneur. Quoi qu'il en soit, c'est le puissant guerrier dont la nudité se dresse entre l'est et l'ouest. De plus, il est associé d'une façon ou d'une autre à l'épouse cachée de notre seigneur. Va, sois belle, sois désirable, et sois fière d'être choisie par notre seigneur pour le porter en ton sein. Nous sommes son troupeau,

Jean.

La petite Hélène hésite à donner des renseignements sur ses maîtres, mais on apprend rapidement l'origine de l'odeur âcre qui règne dans la maison : Hamosis fume le lotus noir, et il doit son exil de Stygie à cette mauvaise habitude. Zina a disparu il y a deux semaines environ, bien plus que ne le pense Hamosis dont la perception du temps est troublée par son addiction. Hélène confirme les allers et venues entre le temple et la maison de Hamosis, dévoile des voyages vers un valet borgne, vêtue d'une robe pourpre, et un autre voyage, plus inquiétant, ne nécessitant pas de se déplacer. Enfin Hamosis et les aventuriers de Dadun ne sont pas les seuls à chercher Zina : trois mercenaires, tabards verts avec une épée et une balance brodées, interceptent les gens de la maison pour leur poser des questions.

Diogo voit bien de qui il s'agit : les mercenaires de la balance louent une chambre commune au trône de fer.

Après discussiondiscussion, Joseph amène les enquêteurs au temple où Zina avait ses habitudes.