Tout a commencé comme cela...
Les jours se suivent et se ressemblent à Valadelad. Vous dépensez joyeusement toutes les richesses acquises. Ali l'Alchimique prévient Ergen que des troubles en Turan l'empêchent d'avoir toutes les substances dont Ergen a besoin dans le cadre de ses activités. Normalement il irait faire un long voyage jusqu'à sa ville natale, Agraphur la scintillante, mais la route est devenue risquée. Il demande alors à Ergen de l'accompagner. Aro a vent de l'affaire : il souhaite qu'Ergen soit accompagné par ses compagnons habituels. Les affaires sont mornes sur le port, ce n'est pas bon signe. Quoi qu'il en soit, s'il arrivait à faire parvenir jusqu'ici des marchandises de Turan, il pourrait engranger un pactole confortable.
Et c'est ainsi que les cinq voyageurs partent pour l'Orient mystérieux, ses cultes dégénérés, ses filles faciles, ses trésors légendaires. Ils vivent quelques aventures sans prétention qui ne méritent pas d'être exposées ici. A chacune d'elles les fonds gagnés permettent par un curieux hasard d'équilibrer les pertes subies en dépravations dans les villes leur servant de lieu de repos. Sauf pour Ali, qui voit ses fonds propres diminuer rapidement. Il ne combat pas, et n'a donc pas le droit aux richesses acquises. Cela le rend plutôt rochon. Sur leur trajet vers les richesses d'Agraphur, ils font halte à Belthaar. C'une cité de moyenne importance, à la frontière entre Zamora et Khauran, l'une des plus petites cités états de Khauran avec une population d'à peine 12000 âmes. Son origine est néanmoins très ancienne, et ses sombres ruelles serpentent entre des monuments prodigieux et des tours vertigineuses. Des temples et des ziggourats sont dédiées à Ishtar, Mitra, Yadar le dieu du repos éternel, et une multitude d'autres. Belthaar est dirigée par le roi Simashat-Tar III, dont l'armée de 2000 piquiers et 500 chariots est engagée dans un conflit à trois entrées avec ses voisins plus puissants, Zhaol et Ghezath. Malgré son armée de plus petite taille, Simashat-Tar III a réussi à capturer le prince de Ghezath, ce qui lui assure une relative tranquilité de ce côté-là. Dans le même temps il négocie une trêve avec les émissaires de Zhaol. Pour le moment l'armée est donc cantonnée à des fonction de maintien de l'ordre, dans les ruelles de la ville.
