Le temple
Dans le quartier des temples, et plus particulièrement le long des ruelles boueuses et malodorantes qui s'étendent perpendiculairement à la rue principale, il y a une accumulation de petits temples construits de bric et de broc. A côté des grands dieux il y a une multitude de dieux moins importants, étrangers, ou débutants.
Sur leur perron des prêtres s’invectivent ou discutent du deuxième soleil, de la possible disparition du premier, ou de la victoire de celui-ci lors de son combat contre le nouveau. Un vagabond alcoolisé avec un accent oriental annonce la venue d’un dieu tigre revenu de la mort, avant d’aller vomir contre le temple d’un autre qui annonce l’arrivée d’un autre dieu revenant lui aussi de la mort et dans lequel tous pourront vivre, la chair de ses disciples rejoignant sa chair à lui. Le sien est plus fort, parce qu’il va revenir deux fois de la mort ! Des gens déambulent au milieu, parfois de l’argent change de main pour assurer santé et puissance sexuelle.
Mais le temple où va Zina est différent : il est beau, large, les mendiants en sont chassés régulièrement, personne n’en sort pour attirer le chaland.
Il est construit d'une pierre blanche au caractère laiteux et lisse comme le verre. Les bords de ces larges pierres s'imbriquent parfaitement, les coins en sont poncés finement pour donner une impression de grande douceur.
La haute double porte en ivoire s'ouvre sur une immense pièce inondée de lumière reflétée par la pierre laiteuse.
Un tapis vert clair parcourt le sol jusqu'à un autel devant lequel s'agite, de dos, un chauve portant une robe rouge parcourue d'une manche à l'autre par un liseré doré.
Une dizaine de fidèles en robe blanche sont assis de part et d'autre du tapis, sur des bancs de bois blanc. De temps à autre l'un deux se lève pour aller prier devant des bassins, plus loin dans le bâtiment. Quatre prêtres en robe jaune déambulent entre les croyant pour leur soutirer une obole.
Au fond du temple deux statues monumentales représentant une femme et un homme nus semblent écouter ce que leur murmure le chauve.

Diogo s'est déguisé en passant illuminé, et engage la conversation avec le prêtre à la robe rouge, Jean. Le culte rendu au "seigneur" est surtout une excuse pour se livrer à toutes sortes de turpitudes sexuelles. Diogo est intéressé et prie sur un banc immaculé. Il remarque alors que la statue monumentale de l'homme, au fond à droite du temple, porte les traces d'une circoncision râtée, du moins réalisée de travers.

Pendant ce temps Altaïr, Daruk & Ergen rentrent au trône de fer pour discuter avec les mercenaires de la balance. Ils sont justement en train de quitter l'établissement et pestent contre la maladresse du palefrenier, un grand maigrichon dont le visage est grêlé par l'acnée.
Plusieurs bières offertes par la maison ainsi que 200 pièces d'or venant du trésor personnel d'Altaïr permettent de découvrir qu'en effet les trois mercenaires avaient pour mission de trouver Zina et de l'emmener jusqu'à une maison brûlée dans le quartier des docks. Altaïr reconnaît la maison pour être celle de Shylock, le marchand sacrifié par Andreas il y a plusieurs années. La bicoque a gardé mauvaise réputation et personne ne veut y habiter. On découvre aussi que Zina a été attrapée justement en sortant du trône de fer et promptement amenée à ladite maison. Exécutants efficaces, ils ne reçoivent d'ordre que de leur maître en Koth, au nord de Shem, et ils n'ont aucune idée de l'identité du commanditaire. C'est le hasard qui les a mis en face de la femme d'Hamosis. Ils avaient déjà enquêté au temple et à un embarcadère où un batelier amène des fidèles en présence d'un valet borgne. Tout le monde se sépare de bonne humeur, les mercenaires de la balance partent assurer les frontières d'un domaine, au nord de Zingara.
On se retrouve au temple alors que la nuit commence à tomber. Altaïr et Diogo s'approchent de Jean qui lit la violence dans leurs yeux et s'enfuit en appelant à l'aide ses quatre coreligionnaires. Daruk s'illustre par la médiocrité de ses attaques avec notamment quatre grands moulinets passant à plusieurs pieds de ses cibles. Ergen va au contact et devient la cible de trois attaques nécrotiques le laissant à deux doigts de la tombe. Il ne doit sa survie qu'à une fuite couverte par Altaïr qui revient de sa poursuite de Jean qui l'a laissé en face d'une lourde porte fermée à clef. Un bruit bizarre lui est parvenu à travers le bois, un "woosh" qu'il n'avait jamais entendu.
Les prêtres finissent par s'effondrer. Sur l'un deux une clef permet d'ouvrir la solide porte de la chambre de Jean.
La petite pièce est vide en dehors d'un coffre et d'un lit. Jean n'est pas trouvable.
Dans le coffre est trouvé le livre du retour qui vient du futur, un livre de prophéties. On y apprend le retour d'anamelech, issu des reins d'un guerrier à la circoncision de biais et des entrailles d'une femme choisie par lui. On découvre également l'existence d'une épouse d'anamelech qui le fuit depuis 7 fois mille ans, cachée de lui par des moyens magiques.
Diogo trouve une porte secrète qui s'ouvre en tenant deux porte-bougies en argent. En voyant de petites étincelles se former entre les mains d'Altaïr et les porte-bougies , il comprend que le mécanisme nécessite un métal pour conduire cette énergie d'un porte-bougie à l'autre. En utilisant une robe rouge appartenant à Jean, avec son fil d'or cousu d'une manche à l'autre, une porte s'ouvre dans le mur de pierre blanche avec un "woosh". Derrière une plateforme qui s'actionne grâce à un levier en forme de poisson fait descendre silencieusement et sans à-coup le groupe.
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